On peut signaler ici que pendant des siècles, la dérive de l’augustinisme a empêché les chrétiens d’annoncer la véritable espérance pour le monde, et donc aussi de dialoguer avec les musulmans sur le thème de l’espérance eschatologique, - pour le monde !
Ceux qui rejetèrent le salut d’Al-Massih ont gardé l’idée d’un salut du monde, ou d’un monde idéal, mais en se chargeant soi-même d’exécuter le jugement du monde. Les massacres perpétrés sont un acte de jugement dont on espère qu’il sortira un monde idéal, libéré ou soumis, mais pur, parfait. (A moins que dans un nihilisme sataniste on n’espère plus rien du tout).
On retrouve cette idée dans le laïcisme de la Révolution française où les révolutionnaires massacrèrent les réfractaires dans l’espérance illusoire d’un monde libéré, ou encore dans l’idéal soviétique de conquête du monde par l’internationale socialiste.